Naissance d’un atelier couture à Madagascar

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Après une année de couture dans une école, Elisa a constaté qu’elle avait encore beaucoup de lacunes. Grâce au soutien de RETIM cette année, elle a pu suivre un cours de perfectionnement. Sa couture a beaucoup évolué et elle a acquis petit à petit une assurance remarquée de tous. Son handicap concernant le français l’a longtemps bloquée mais depuis qu’elle a suivi des cours à l’Alliance Française, elle commence à parler, quoique encore timidement.  Elle commence petit à petit à accepter des commandes de l’extérieur : nappes ou robes d’enfants pas trop compliquées mais c’est déjà un début.  Elisa est également une monitrice d’enfants très sérieuse et a de la patience et beaucoup d’amour envers les touts petits. Elle est une perle à ce niveau et nous admirons son dévouement.

Vololona

(Responsable de l’atelier couture au CEP)

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Elisa, qui est déjà bien qualifiée !

« Bonjour à toute l’équipe Retim, je suis à mi-parcours de mon cours de perfectionnement. Je viens de finir les modules robes et pantalons. La semaine prochaine j’entamerai les modules vestes hommes et dames. Suivront ensuite les différentes sortes de jupes. Je trouve le cours dur physiquement et moralement mais je persévère, j’ai réussi à surmonter ma peur et je fais confiance au Seigneur. Je suis reconnaissante du soutien que vous avez apporté à mon égard et vous remercie énormément. Mon objectif est d’avoir un jour une boutique pour vêtements d’enfants et d’aider les jeunes filles qui veulent apprendre la couture. Mon français écrit avance petit à petit mais j’ai encore du mal à parler couramment. Je vous embrasse très fort. Elisa »

Vous pourrez trouver les articles cousus par Elisa sur nos stands !

 

 

 

 

L’origine des Ateliers Bulgares

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Pour commencer l’année 2016, nous avons demandé à Marie-Neige, la responsable des Ateliers Bulgares de nous raconter dans quel contexte les Ateliers ont été créés :

Un bref regard en arrière pour saisir les enjeux de ce beau travail.

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 » La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’union européenne. Or nous avons découvert sur place, que la région du nord-ouest est elle-même la région la plus pauvre de la Bulgarie. Nous avons donc vite constaté sur place une très grande proportion de chômeurs. Il y a bien quelques usines, mais le salaire ne suffit aucunement à vivre et les conditions de travail sont difficiles. Beaucoup de bulgares et de tziganes (car il y a une forte population tzigane) partent pour l’étranger où ils pensent réussir comme certaines connaissances. Hélas, la réalité est souvent bien plus sombre. Beaucoup se retrouvent à mendier en France, en Allemagne, en Hollande, en Italie… D’autres tombent dans les mains d’escrocs et reviennent à vide. Enfin une partie est piégée dans les griffes des réseaux de prostitution. Bien des annonces sont des pièges déguisés. Difficile de faire la part des choses quand le rêve est dans la tête face au non-avenir que les jeunes ressentent ici en sortant de l’enseignement secondaire. »

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Vue d’ensemble de Montana

 » Comme les parents partent à l’étranger, les enfants sont livrés à eux-mêmes ou confiés à une grand-mère. Ces enfants qui grandissent sans parents deviennent vulnérables dans leur propre pays : abandon précoce de l’école, délinquance pour les garçons, prostitution pour les filles. Loin d’être des clichés, c’est hélas ce que nous avons constaté chez les personnes que nous côtoyons.

C’est ainsi qu’en mai 2010 en partageant avec nos amis français ces difficultés, nous décidons de créer RETIM et son corollaire bulgare: MSD (littéralement : Action solidaire de Montana), dans le but de créer des emplois pour éviter aux parents de partir en France ou à l’étranger. »

 

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Les Ateliers Bulgares

 » La ville de Montana ayant beaucoup de firmes de couture, il nous avait paru judicieux (mais aussi accessible à notre budget) de créer un atelier de couture. Dans le courant de l’automne, l’association est créée et l’atelier lancé. Nous pouvons désormais former des débutantes à la couture. Cette expérience leur permettra ensuite de pouvoir trouver un travail plus facilement, tout en continuant à travailler pour recevoir un complément éventuellement. »

Marie-Neige