Construction d’un préau pour l’accueil des jeunes en Bulgarie

Juillet 2025

Chaque année nous organisons un camp avec nos jeunes et nos enfants à Slivovic. Notre association MSD est propriétaire d’un grand terrain et de deux maisons. En plus du camp annuel les jeunes ont beaucoup de joie à s’y retrouver lorsqu’ils en ont la possibilité. L’endroit est paisible et propice aux échanges. Seulement, en cas de mauvais temps, il est impossible de s’y réunir.  C’est pourquoi nous avons sollicité Rétim pour nous aider à construire un préau. Lors d’une visite en mars, David nous a fait un croquis que nous avons envoyé à nos amis de la mission. 

Pour préparer la construction, Bojidar et Rossi m’ont aidé à préparer les fondations. Il a fallu beaucoup de ciment, mais aussi beaucoup de courage pour travailler sous des températures déjà caniculaires. Nous avons aussi commandé le bois et les matériaux qui sont arrivés une semaine avant la venue de nos amis de la mission. 

Le 16 juin Matthieu, Jonathan et Benjamin ont atterri à Sofia. Le lendemain, ils étaient à Slivovic pour débuter le travail. Le chantier s’est déroulé sereinement et ce malgré des conditions loin d’être facile. Les températures étaient presque toujours au-dessus de 30 degrés avec des pics au-dessus de 36 degrés.

Ensuite nous ne disposons pas de tous les moyens techniques que nous trouvons en France. Il fallait trouver des solutions pour lever les trois fermes de charpente du préau. Nos diacres ont fait preuve d’ingéniosité et d’humilité. C’était très agréable d’être à leur côté. À part une frayeur, nous n’avons eu aucun incident. Et tout c’est déroulé pour le mieux.

Miro, un jeune que nous accueillons, est venu nous aider deux jours. Romain Lefeuvre était aussi présent. Enfin à l’intendance, Marie-Neige était soutenue par Emilie et Paméla. La construction s’est terminée le samedi 21 juin. À peine la construction achevée. Des jeunes de Montana et de Doctor Iosifovo ont dressé les tables sous le préau pour que nous mangions ensemble.

Nous avons eu un beau moment de communion dans des circonstances difficiles pour trois de nos jeunes qui deux jours avant ont perdu leur mère. Nous sommes extrêmement reconnaissants pour l’aide de Retim, de nos amis de la mission et pour la protection de Dieu lors de ce chantier. Avec toute notre gratitude, 

Damien pour l’équipe Bulgare

En Bulgarie : travaux de rénovation

Octobre 2024

La maison d’accueil à Slivovic est composée d’une bâtisse et d’une grange, et à quelques mètres sur le terrain se trouve aussi une petite maison qui permet d’accueillir une famille ou des personnes souhaitant être un peu plus au calme. Cette petite maison nécessitait quelques travaux pour répondre également au besoin d’accueil pendant les camps de jeunes.

Voici ce qui a pu être fait durant les mois de septembre et octobre 2024 :

Avant les travaux :

Après les travaux :

 « La petite maison du bas n’avait jamais été terminée. Grâce à un don spécial reçu pour la Bulgarie, et grâce à la disponibilité de Daniel et Sah’Avann et de quelques personnes sur place, nous avons pu reprendre les choses où elles avaient été laissées deux ans auparavant. Les travaux au niveau de la toiture étaient devenus urgents.

Une des pièces n’était pas terminée. Bojidar fignole le lissage des murs avec l’aide des différentes personnes sur place. Le plafond est en cours, il restera ensuite le parquet. On vous tiendra au courant. Bojidar est perfectionniste, ça prend du temps…

Il y a toujours des choses à faire ici ou là.

Comme agrandir la fosse pour mettre un compteur d’eau alors que la terre est dure comme de la pierre après 3 mois de sécheresse.

On fait aussi ce qu’on peut pour combattre la marée verte afin que les lieux demeurent le plus accueillants possible et propices aux jeux lors des camps.

Bien sûr il ne faut pas se laisser abattre, c’est pourquoi nous avons notre chef cuisto: Christian. « 

Marie-Neige

Retim et l’atelier de couture en Bulgarie

Notre petit atelier est discret mais efficace, son activité a été constante durant l’année 2023.

Quelques chiffres pour vous en donner une idée.

  • 17 arrivages de produits
  • Chaque arrivage est un carton de 30kg d’articles
  • soit entre 400 et 500 articles par carton
  • 6 couturières
  • 2 types de contrats : en CDI ou à la tâche
4 couturières travaillent à l’atelier et 2 d’entre elles travaillent à la maison. Les contrats sont adaptés à la vie de chacune; ce qui permet d’offrir un revenu, voire d’apprendre un métier à des personnes en situation parfois précaire. Les âges sont très divers aussi, puisque la plus jeune est une étudiante et la plus âgée une senior. Celle-ci travaille pour l’atelier depuis sa création!

Dans un pays sans régime d’assurance maladie de base obligatoire, offrir la stabilité d’un travail avec les cotisations et prestations sociales qui vont de paire est une priorité pour Retim et les Ateliers Bulgares.

Quelques produits issus des ateliers.

Retim s’engage à passer commande auprès des ateliers et à vendre toute leur production. Notre association soutient l’activité économique des ateliers de façon générale et en assurant des avances pour permettre de payer les couturières même dans les périodes commerciales creuses.

Voici les photos d’un arrivage en France dans le local de stockage à Anduze, où les bénévoles réceptionnent, vérifient les commandes, contrôlent la qualité. Ensuite, ils envoient les produits vers la boutique « L’atelier Retim » d’Alès et vers les personnes désireuses de vendre pour l’association, ainsi que sur le site retim.fr.

Merci pour le soutien des bénévoles à travers la France, la Belgique et la Suisse !

Accueil de réfugiés Ukrainiens en Bulgarie

Slivovic, mars 2022

La guerre en Ukraine a comme répercussion d’amener aussi jusqu’en Bulgarie des réfugiés. Nous sommes à 1000 km de Kiev, mais à certains endroits l’Ukraine n’est qu’à 200 km. Pour l’heure, une famille nous a été confiée par un ami pasteur de Joël. Cette famille vient de Bessarabie. La Bessarabie est située sur le territoire Moldave et sur la région côtière à l’ouest d’Odessa. Il y a plus d’un siècle la région,  dépeuplée,  a accueilli autour de 70 familles de pionniers Bulgares.  Ainsi nous nous comprenons avec cette famille. Leur bulgare a bien pris quelques teintes russes et ukrainiennes, mais reste bien compréhensible.

Nos locaux à Slivovic sont justement vides depuis quelques mois et nous sommes heureux qu’ils puissent être à leur disposition. Privilège rare, la famille est venue au complet. Le mari travaillait en Finlande quand la guerre a été déclarée. Sa femme et ses 3 enfants âgés de 14, 8 et 3 ans ont tout quitté,  le jour même, pour se  retrouver en Roumanie. Leur périple a duré une semaine jusqu’à leur accueil  dans la campagne de Slivovic. La famille y dispose de tout le confort d’une maison bien rénovée. Cuisine avec tous les ustensiles, salle à manger, 2 chambre avec couchage, douche et WC.

Le mari est travailleur et ne supporte pas de rester sans rien faire. Ouvrier dans le bâtiment, il sait tout faire et demande avec insistance à travailler. Or nous avions laisser en suspens la rénovation d’une petite maison en contrebas de la mission. Elle disposait d’une pièce et d’une petite salle de bain, ainsi que d’un toit rénové. Ce qui n’avait pas été une sinécure à l’époque.

Alors on y a coulé une dalle dans la seconde pièce. Il sait aussi poser les systèmes de chauffage, et des amis de l’église nous ont justement donné une chaudière, une pompe et deux radiateurs. Il n’y a donc plus qu’à monter l’installatrice à l’arrière en fermant une sous-pente qui avait été faite précédemment. Il y a de l’électricité et des travaux d’intérieur. Notre ami veut aussi refaire le crépi extérieur…

On pense surtout qu’une fois aménagée cette maisonnette pourrait ainsi recevoir une autre famille de réfugiés ukrainiens, si le besoin se présente ce qui risque hélas d’arriver.

Dans la région on croise désormais parfois des voitures avec des plaques ukrainiennes. L’état bulgare a mis en place un site internet pour recueillir les propositions de logement que les bulgares veulent bien mettre à disposition afin de les faire coïncider avec les besoins de la population de réfugiés. 

Damien et Marie-Neige

Bulgarie automne 2021

Nouvelles machines à l’atelier et 4ème vague Covid.

A l’atelier il y a du nouveau, nous accueillons deux nouvelles machines de la part de RETIM qui vont nous permettre de faire du flocage. Le flocage permet de coller à chaud un motif sur du tissu. Ainsi nous sommes à même de rajouter une touche spéciale à nos productions.

  • Vous avez déjà un exemple avec nos kits voyages. Bientôt nous personnaliserons des sacs à linges, des sacs à chaussures et des « semainiers » (kit avec une lingette réutilisable pour chaque jour de la semaine).

Une machine chauffe à une température optimale et de manière diffuse et homogène. Nous pouvons ainsi coller un motif durablement. L’autre machine fait une découpe très fine sur un feuillet spécial composé de la matière qui va s’appliquer, de la colle pour le transfert et d’un revêtement plastique qui, en s’enlevant après la chauffe laissera le motif sur le tissu.

Il nous a fallu d’abord apprendre la technicité de ces machines. RETIM nous a aussi offert un ordinateur, car la machine de découpe se commande à partir d’un logiciel spécifique.

Notre comptable a reçu également de RETIM un ordinateur portable pour la comptabilité de l’association. En effet, le précédent ordinateur était vétuste et à la limite de ses capacités.

L’atelier fonctionne bien, le régime augmente toujours au dernier trimestre. En vue des fêtes de Noël, les cartons d’envoi de stock vont bon train, ainsi que ceux que nous envoie RETIM avec des tissus choisis par leurs bons soins. Cependant nous sommes un peu entravés par la réalité COVID du terrain.

Nos enfants sont tous en ligne pour une période encore indéterminée. Ce qui paralyse deux de nos couturières qui ont chacune un enfant en CP… Elles arrivent plus ou moins à faire leur travail en fractionnant leurs heures de présence ou en travaillant partiellement à la maison.

Nouvelle vague d’épidémie de Covid

En effet nous arrivons au coeur de la quatrième vague,  bien plus forte que les précédentes. La population bulgare est très peu vaccinée. Nous ne sommes que 20% de la population à être vaccinés à cause d’une défiance acharnée pour les vaccins. Nous enregistrons des records de nombre de cas, la mortalité est très élevée, les hôpitaux sont saturés. Tout laisse à penser que nous allons suivre le chemin tragique que vit la Roumanie en ce moment.

Dans notre entourage, plusieurs sont atteints, certains attendent même une place à l’hôpital. Une femme que je connais est devenue veuve il y a deux semaines à cause de la covid 19.  Le papa de 44 ans laisse 2 enfants et un bébé de 8 mois.  Un de nos voisins (collègue de travail de ce papa décédé d’ailleurs) à lui aussi perdu la partie contre le virus la semaine dernière.   Et malgré cela beaucoup restent septiques, et opposés aux vaccins. C’est plutôt triste. Un reportage à été fait sur l’hôpital de Montana. Il semblerait que des patients ce sont partagés un lit…un lit pour deux était le titre de l’info. Le personnel interrogé semble à bout de force et supplie pour du renfort.

Les décisions COVID du gouvernement étant généralement impopulaires, la lutte contre la pandémie ne s’avère pas gagnée.

La Bulgarie comme tous les pays européens voit tous les prix de l’énergie augmenter. Les denrées alimentaires, l’essence tout devient plus cher. Or la population y est bien plus pauvre, nous redoutons l’hiver qui arrive… 

                                                                                   Marie-Neige

Bulgarie août 2021

La récolte de miel à Slivovic

Lydie-Anne nous partage quelques images de la récolte de ses ruches :

 » Il y a un peu plus de miel que l’année dernière, avec pourtant 4 ruches en moins. Les abeilles ont souffert notamment à cause des traitements sur des champs dans les environs. La récolte s’est très bien passée. C’est toujours un moment que je redoute un peu. C’est très physique, on est en combinaison et les températures sont élevées. Mais cette année, tout s’est déroulé très facilement, les abeilles n’étaient pas nerveuses : on aurait presque pu récolter sans tenue de protection! Nous n’avons même pas eu de piqûre sur les gants, et c’est la première fois que ça m’arrive. »

Svetan qui est venu apporter une aide indispensable
Lydie-Anne, missionnaire en Bulgarie

L’aide est toujours la bienvenue, seule c’est presque impossible à cause du poids à soulever.

Le miel va rester dans le maturateur avant d’être mis en pots en septembre.

Le bon miel prêt à être mis en pot, que nous retrouverons sur nos stands et sur le site retim.fr cet automne !

Les Ateliers Bulgares, mars 2021

Nous laissons la parole à Marie-Neige, installée en Bulgarie avec son mari depuis avril 2007 : 

L’activité а été intense pour nous peu avant les fêtes; nous avons dû jongler entre honorer un maximum de commandes pour que le stock soit en France au moment du déconfinement, alors que nous étions nous-mêmes au sein d’un pic épidémique dans notre ville, qui nous avait conduit par précaution à envoyer chacune des couturières coudre chez elle. Malgré cela deux couturières ont été touchées (elles sont belles-sœurs) et ont été mises en congé maladie. Heureusement malgré deux semaines éprouvantes, elles et leurs familles se sont remises. 

Nous avons repris le travail début janvier- après la pause des vacances de Noël- à un bon rythme puisque nous envoyons un gros carton de stock tous les 15 jours. Les couturières ont parfois des produits attitrés. Ainsi, en ce moment, Gallia fabrique les maniques repose-four , Evgenia s’occupe des kits naissance, et Joana des trousses en tout genre. Pour ma part je ne m’occupe guère que de l’approvisionnement en fournitures, de la traduction des commandes ou de l’envoi des stocks. Joana, notre chef d’atelier, supervise ou réalise de façon parfaite tout le reste : tester les nouveaux patrons, voire en fabriquer, former les autres couturières sur les nouveaux produits et suivre la production au quotidien, être attentive aux besoins ou problèmes qu’elles rencontrent, nous aviser si besoin.  

En plus de ces trois couturières en CDI,  Il y a parfois une personne ou deux qui viennent se former ou faire un travail ponctuel pour les ateliers- ici une jeune lycéenne bientôt sur le départ pour des études. Dans un village plus éloigné une mère et sa fille enceinte travaillent sur une machine que nous leur prêtons. Il s’agit alors de contrats à la tâche selon ce que nous avons en commande et ce qu’elles savent faire. Comme il s’agit pour ces femmes d’une bouffée d’oxygène pour joindre les deux bouts, nous essayons en coordination avec l’équipe française de leur donner un travail régulier. 

Nous sommes très reconnaissants car  malgré  la crise COVID, grâce aux acheteurs français et à l’équipe de RETIM qui lançait justement son site de vente en ligne, nous sommes en équilibre. Les ventes ont ainsi pu se poursuivre malgré les confinements. Nous n’avons pas eu de baisse d’activité et RETIM nous soutient activement par le travail fourni, les ventes faites pour nous, l’achat de tissus, même si de notre côté, au fil des années nous avons pris plus d’indépendance pour l’achat de fournitures. Bref, ça tourne… nous en sommes très heureux.  

Bulgarie, février 2021

Adelin est un jeune bulgare que nous connaissons depuis plus de onze ans. Il faisait partie des orphelins que nous visitions à l’époque à Berkovitza. Il y a dix jours est né son troisième enfant qui s’appelle David. Malheureusement ce dernier est atteint d’un spina bifida. Cette anomalie peut avoir des conséquences neurologiques catastrophiques. Dans sa détresse Adelin et sa femme Dimitrina ont cherché auprès de nous du soutien. David a été envoyé dans le seul hôpital de Bulgarie traitant cette anomalie. La caisse de sécurité sociale bulgare prendra en charge la totalité des opérations chirurgicales nécessaires. Cependant les frais d’hospitalisation, d’environ 1000 euros, seront à la charge d’Adelin. Nous sommes reconnaissants que RETIM nous permette de prendre en charge ces frais et d’aider cette famille.

Chaque semaine nous passons deux jours à Slivovic, la maison d’accueil acquise grâce à Retim. Nous y amenons quelques personnes. En ce moment Bojidar, Roumiana, Venelin, Iordanka, Svetlin et Ognian nous accompagnent régulièrement. Cela nous permet de passer plus de temps avec eux. Bojidar a été libéré fin décembre après avoir passé onze ans en prison. Ce qu’il retrouve à sa libération n’est que misère. Sa maison est en ruine. Son père alcoolique a été jusqu’à vendre tous le câblage électrique de la maison pour boire. Quant aux enfants de Bojidar, ils ont quitté ce lieu depuis longtemps. Mais Bojidar est reconnaissant d’être auprès de nous. Nous comptons le soutenir de notre mieux. En sortant de prison, il ne bénéficie d’aucune aide de l’Etat. 

Grâce à l’aide de Retim nous avons pu régulièrement donner des colis de nourriture aux familles de Zanogené et à quelques familles de Montana. C’est un secours bienvenu. Les mois d’hiver sont toujours bien difficiles pour nos amis à Zanogené. En général ils dépendent des cueillettes pour vivre.