Lancement d’un projet à Antsirabe

Nos amis missionnaires à Antsirabe nous ont fait part d’un projet visant à donner du travail aux jeunes malgaches sans qualification particulière. L’idée est de lancer une activité de transformation de produits agricoles. Antsirabe est surnommée « le garde manger de Madagascar » car le climat permet une agriculture riche.

Le projet se ferait donc en partenariat avec les agriculteurs locaux. Alexandre qui fréquente le centre depuis 2 ans a travaillé déjà dans le négoce des matières premières. Il a le profil pour gérer la première étape de l’achat de la matière première auprès des agriculteurs.

voici les 3 produits qui sont visés :

– huile de soja / arachide / tournesol : l’huile est une matière de première nécessité, néanmoins la plupart de l’huile alimentaire de qualité est importée d’Egypte, d’Inde ou d’Europe.

– le café: déjà 85 plants de café Arabica Bourbon de qualité ont été plantés.

– l’aloe Vera: très prisé en cosmétique. Une centaine de plants a déjà été planté.

Notre association RETIM a été sollicitée pour financer :

– Une presse et filtre à huile

– Un torréfacteur de café

– L’aménagement de poste pour lavage, mixage, traitement de l’aloe Vera

Pour le moment l’usine est en cours d’aménagement. Elle est située à proximité du centre d’accueil ce qui est très pratique. Des travaux étaient nécessaires pour refaire le toit et aménager les différents espaces pour les postes de travail.

Les travaux ont bien avancés le démarrage de l’activité ne saurait plus tarder. Plusieurs jeunes malgaches sont déjà pressentis pour y travailler. C’est une joie de pouvoir contribuer à leur donner de quoi subvenir aux besoins de leurs familles.

L’origine des Ateliers Bulgares

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Pour commencer l’année 2016, nous avons demandé à Marie-Neige, la responsable des Ateliers Bulgares de nous raconter dans quel contexte les Ateliers ont été créés :

Un bref regard en arrière pour saisir les enjeux de ce beau travail.

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 » La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’union européenne. Or nous avons découvert sur place, que la région du nord-ouest est elle-même la région la plus pauvre de la Bulgarie. Nous avons donc vite constaté sur place une très grande proportion de chômeurs. Il y a bien quelques usines, mais le salaire ne suffit aucunement à vivre et les conditions de travail sont difficiles. Beaucoup de bulgares et de tziganes (car il y a une forte population tzigane) partent pour l’étranger où ils pensent réussir comme certaines connaissances. Hélas, la réalité est souvent bien plus sombre. Beaucoup se retrouvent à mendier en France, en Allemagne, en Hollande, en Italie… D’autres tombent dans les mains d’escrocs et reviennent à vide. Enfin une partie est piégée dans les griffes des réseaux de prostitution. Bien des annonces sont des pièges déguisés. Difficile de faire la part des choses quand le rêve est dans la tête face au non-avenir que les jeunes ressentent ici en sortant de l’enseignement secondaire. »

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Vue d’ensemble de Montana

 » Comme les parents partent à l’étranger, les enfants sont livrés à eux-mêmes ou confiés à une grand-mère. Ces enfants qui grandissent sans parents deviennent vulnérables dans leur propre pays : abandon précoce de l’école, délinquance pour les garçons, prostitution pour les filles. Loin d’être des clichés, c’est hélas ce que nous avons constaté chez les personnes que nous côtoyons.

C’est ainsi qu’en mai 2010 en partageant avec nos amis français ces difficultés, nous décidons de créer RETIM et son corollaire bulgare: MSD (littéralement : Action solidaire de Montana), dans le but de créer des emplois pour éviter aux parents de partir en France ou à l’étranger. »

 

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Les Ateliers Bulgares

 » La ville de Montana ayant beaucoup de firmes de couture, il nous avait paru judicieux (mais aussi accessible à notre budget) de créer un atelier de couture. Dans le courant de l’automne, l’association est créée et l’atelier lancé. Nous pouvons désormais former des débutantes à la couture. Cette expérience leur permettra ensuite de pouvoir trouver un travail plus facilement, tout en continuant à travailler pour recevoir un complément éventuellement. »

Marie-Neige