Retim et l’atelier de couture en Bulgarie

Notre petit atelier est discret mais efficace, son activité a été constante durant l’année 2023.

Quelques chiffres pour vous en donner une idée.

  • 17 arrivages de produits
  • Chaque arrivage est un carton de 30kg d’articles
  • soit entre 400 et 500 articles par carton
  • 6 couturières
  • 2 types de contrats : en CDI ou à la tâche
4 couturières travaillent à l’atelier et 2 d’entre elles travaillent à la maison. Les contrats sont adaptés à la vie de chacune; ce qui permet d’offrir un revenu, voire d’apprendre un métier à des personnes en situation parfois précaire. Les âges sont très divers aussi, puisque la plus jeune est une étudiante et la plus âgée une senior. Celle-ci travaille pour l’atelier depuis sa création!

Dans un pays sans régime d’assurance maladie de base obligatoire, offrir la stabilité d’un travail avec les cotisations et prestations sociales qui vont de paire est une priorité pour Retim et les Ateliers Bulgares.

Quelques produits issus des ateliers.

Retim s’engage à passer commande auprès des ateliers et à vendre toute leur production. Notre association soutient l’activité économique des ateliers de façon générale et en assurant des avances pour permettre de payer les couturières même dans les périodes commerciales creuses.

Voici les photos d’un arrivage en France dans le local de stockage à Anduze, où les bénévoles réceptionnent, vérifient les commandes, contrôlent la qualité. Ensuite, ils envoient les produits vers la boutique « L’atelier Retim » d’Alès et vers les personnes désireuses de vendre pour l’association, ainsi que sur le site retim.fr.

Merci pour le soutien des bénévoles à travers la France, la Belgique et la Suisse !

Les Ateliers Bulgares, mars 2021

Nous laissons la parole à Marie-Neige, installée en Bulgarie avec son mari depuis avril 2007 : 

L’activité а été intense pour nous peu avant les fêtes; nous avons dû jongler entre honorer un maximum de commandes pour que le stock soit en France au moment du déconfinement, alors que nous étions nous-mêmes au sein d’un pic épidémique dans notre ville, qui nous avait conduit par précaution à envoyer chacune des couturières coudre chez elle. Malgré cela deux couturières ont été touchées (elles sont belles-sœurs) et ont été mises en congé maladie. Heureusement malgré deux semaines éprouvantes, elles et leurs familles se sont remises. 

Nous avons repris le travail début janvier- après la pause des vacances de Noël- à un bon rythme puisque nous envoyons un gros carton de stock tous les 15 jours. Les couturières ont parfois des produits attitrés. Ainsi, en ce moment, Gallia fabrique les maniques repose-four , Evgenia s’occupe des kits naissance, et Joana des trousses en tout genre. Pour ma part je ne m’occupe guère que de l’approvisionnement en fournitures, de la traduction des commandes ou de l’envoi des stocks. Joana, notre chef d’atelier, supervise ou réalise de façon parfaite tout le reste : tester les nouveaux patrons, voire en fabriquer, former les autres couturières sur les nouveaux produits et suivre la production au quotidien, être attentive aux besoins ou problèmes qu’elles rencontrent, nous aviser si besoin.  

En plus de ces trois couturières en CDI,  Il y a parfois une personne ou deux qui viennent se former ou faire un travail ponctuel pour les ateliers- ici une jeune lycéenne bientôt sur le départ pour des études. Dans un village plus éloigné une mère et sa fille enceinte travaillent sur une machine que nous leur prêtons. Il s’agit alors de contrats à la tâche selon ce que nous avons en commande et ce qu’elles savent faire. Comme il s’agit pour ces femmes d’une bouffée d’oxygène pour joindre les deux bouts, nous essayons en coordination avec l’équipe française de leur donner un travail régulier. 

Nous sommes très reconnaissants car  malgré  la crise COVID, grâce aux acheteurs français et à l’équipe de RETIM qui lançait justement son site de vente en ligne, nous sommes en équilibre. Les ventes ont ainsi pu se poursuivre malgré les confinements. Nous n’avons pas eu de baisse d’activité et RETIM nous soutient activement par le travail fourni, les ventes faites pour nous, l’achat de tissus, même si de notre côté, au fil des années nous avons pris plus d’indépendance pour l’achat de fournitures. Bref, ça tourne… nous en sommes très heureux.