Voilà maintenant 12 ans que l’association Retim est née pour venir en aide financièrement en Bulgarie. L’année écoulée a été comme les précédentes, dans la continuité de ce qui a été créé au départ.
Retim intervient à trois niveaux : par le travail des ateliers de couture, par la maison d’accueil à la campagne (Slivovic), et par divers financements d’aides et secours.
Même si la Bulgarie n’est pas très éloignée géographiquement, elle est classée champion du dépeuplement dans le monde, et pays le plus pauvre d’Europe. La population de la Bulgarie a chuté de 11% entre 2011 et 2021 : « Bulgarie : plus fort déclin démographique depuis la chute du communisme » Ouest France, 6 janvier 2022. Un recensement conduit en automne 2021 révèle un dépeuplement des campagnes, en particulier dans la région démunie du Nord-Ouest.
Damien, missionnaire sur place, nous décrit un village où ont lieu des réunions chaque semaine :
« Le contexte du village est particulièrement chargé. Le village de Doctor Iosifovo est typique de la région du Nord-Ouest. Beaucoup l’ont déserté au profit de la ville ou de l’étranger. Il n’y a plus d’école, plus d’usines, seules subsistent quelques exploitations agricoles incapables d’assurer suffisamment d’emplois. Y sont restés les plus pauvres et des tziganes. La famille de Doctor Iosifovo vit dans une profonde misère. »
Donner du travail à quelques-uns d’entre eux nous paraît peu de choses, l’atelier est petit, mais il est bien dynamique. En ce moment, 5 personnes y travaillent sans compter Marie-Neige, la coordinatrice et Lydie-Anne la comptable. Les colis de 30 kg chargés de produits finis se sont succédés au cours de l’années 2022 : Nous avons eu 14 arrivages, équivalents à 3848 produits, dont 724 chaussons !
Vue sur l’atelier de couture à Montana
Les colis arrivés sont ensuite réceptionnés, vérifiés par des bénévoles, puis la logistique effectuée par Julien ainsi que la vente en ligne. Retim s’est engagé à vendre cette production, et les bénévoles de la boutique d’Alès ainsi que des dizaines de personnes dans toute la France, la Suisse et la Belgique s’associent à ce travail.
Retim a pu aussi financer une machine à coudre supplémentaire, afin d’ouvrir un nouveau poste.
La maison d’accueil a coûté quelques frais d’entretien. (Installation d’une nouvelle porte d’entrée).
Des ukrainiens ont pu y séjourner temporairement. La maison, située à la campagne a permis à une famille d’y passer des vacances bienvenues lorsque l’on vit à 5 dans un très petit logement en ville. (logement de 10 m2)
Des aides et secours divers ont pu être accordé : réparation en tous genres – installation électrique, réfection de toit, achat de bois pour l’hiver, plomberie.
« L’aide de Retim a aussi sauvé la vie d’une jeune femme de 27 ans. Elle a dû subir d’urgence une opération. Sans l’aide financière apportée, elle serait décédée, laissant trois enfants orphelins. »
« L’aide de Retim nous permet deux fois par mois, pendant l’hiver, de donner des paquets de nourriture à une quinzaine de famille dans le besoin. C’est une aide très appréciée en ces temps d’inflation galopante. Il y a aussi l’achat de médicaments que nous prenons en charge pour nombre de nos amis. Il faut savoir que dans la très grande majorité des cas, les bulgares ne bénéficient pas de remboursement de médicament. Les pauvres et les personnes âgées dépensent ainsi une grande partie de leur revenu. Pour certains c’est presque toute la retraite qui y passe. »
« Concernant la production de miel, cela fait deux ans que Lydie-Anne ne sollicite plus Retim. L’investissement de départ pour l’achat du matériel de la miellerie et la construction de celle-ci nous permet de faire tourner la production. » Damien
Le miel arrive chaque année en France. Vous le trouverez en vente sur www.retim.fr et à la boutique d’Alès « L’atelier Retim ».
Michèle et Priscille
